L’histoire des filets à plancton est liée à l’évolution de la biologie marine et de la recherche océanographique. Les filets à plancton sont des outils essentiels pour collecter le plancton dans les océans. Ils permettent aux scientifiques d’étudier la biodiversité du plancton, les cycles écologiques et les changements.
L’utilisation des filets à plancton remonte à plusieurs siècles, mais leur conception et leur utilisation ont considérablement évolué au fil du temps. Au départ, les filets étaient fabriqués à partir de matériaux naturels comme le coton ou le lin et étaient traînés derrière les bateaux. Cependant, ces premiers filets étaient rudimentaires et ne permettaient pas une collecte précise et très efficace du plancton.
Au XIXe siècle, avec l’avènement de l’océanographie moderne, les chercheurs ont commencé à développer des filets à plancton plus sophistiqués.
La plus ancienne trace documenté de filet à plancton nous vient de John Vaughan Thompson qui développa un filet à plancton lors de son voyage retour de l’île Maurice, qui atteignit le Royaume-Uni en 1816. Impressionné par la bioluminescence marine de petits crustacés qu’il nommera plus tard Sapphirina, il se sentit très redevable à ce magnifique petit animal qui, par sa splendide apparence dans l’eau, l’a incité à commencer à utiliser un filet en mousseline qui, s’il ne lui à pas permis d’obtenir un spécimen, a fait remonter une telle profusion d’autres animaux marins tout à fait invisibles dans la mer qu’il l’a incité à continuer à l’utiliser chaque fois que l’occasion se présentait. Il a publié ses recherches dans une série de six mémoires entre 1828 et 1834.
La deuxième utilisation enregistrée d’un filet à plancton a été faite par Charles Darwin le 10 janvier 1832, au cours du voyage du Beagle. Son journal contient un croquis du filet, qui semble s’inspirer d’un chalut décrit par John Coldstream dans une lettre adressée à Darwin. Il est possible que l’idée de Thompson ait été portée à l’attention de Darwin par Robert Edmond Grant à Édimbourg. Darwin décrit cette « invention » comme « un sac de quatre pieds de profondeur, fait de chignon et attaché à une proue semi-circulaire, qui, grâce à des lignes, est maintenu droit et traîné derrière le navire ». Le lendemain, il remarque que « le nombre d’animaux recueillis par le filet est très important et explique parfaitement la façon dont tant d’animaux de grande taille vivent si loin de la terre. – Beaucoup de ces créatures, si basses dans l’échelle de la nature, sont très exquises dans leurs formes et leurs riches couleurs. – Il y a de quoi s’étonner que tant de beauté ait été apparemment créée pour si peu de chose ».
Des matériaux comme la soie et plus tard le nylon ont été utilisés pour fabriquer des « chaussettes » plus résistantes et plus durables. Des méthodes de tissage plus précises ont permis aux filets de faire des collectes plus sélectives des organismes en fonction de leurs tailles.
Cette capacité de sélection à permis aux scientifiques d’étudier la distribution verticale et horizontale du plancton et ses interactions avec les autres organismes marins.
Aujourd’hui, les filets à plancton sont des outils standard utilisés dans la recherche océanographique et la surveillance environnementale. Ils sont utilisés dans une grande variété d’environnements marins, allant des eaux côtières aux océans profonds. Les données collectées à l’aide de ces filets sont essentielles pour comprendre l’écologie marine, les cycles biogéochimiques et l’impact du changement climatique sur les écosystèmes océaniques.